Tatouages traditionnels et contemporains
Thème : Corps / vêtement / apparence
Classe : 5e / Parcours Art, Culture, Patrimoine / 12 élèves / Collège Sainte Catherine de Sienne à Aix-en-Provence
Enseignante : Patricia Allegrini
Date : mars à mai 2017
Enquête : micros-trottoirs et entretiens auprès de professionnels du tatouage, dans leurs boutiques
Visite : Musée des Arts Africains, Océaniens et Amérindiens, Marseille
Pratique artistique : réalisation d’un livre d’art avec Elise Oudin-Gilles, plasticienne
Restitution : exposition du livre d’art dans le collège
Partenaires : Conseil départemental des Bouches-du-Rhône / Collège Sainte-Catherine de Sienne / Musée des Arts Africains, Océaniens et Amérindiens (MAAOA)
Ouvrage collectif
Corps paré, corps transformé. La peau comme surface d’expression.
Exposition au Musée International de la Parfumerie, Grasse (13 juin- 30 septembre 2015).
Silvana Editoriale, Milan, 2015
Expression immatérielle de la personnalité, le parfum, par son sillage, participe à l’identité propre de l’individu. Cette identité repose par ailleurs sur l’ornement de la peau, interface essentielle entre l’individu et l’autre. Les transformations apportées à la peau et au corps sont toujours une signification dans la communication à l’autre et le sens de ces modifications dépend du contexte culturel, qui donne lieu à des véritables tendances. Modifier son apparence et son corps est ainsi une caractéristique de la nature humaine. A travers ce catalogue accompagnant l’exposition, le Musée International de la Parfumerie aborde diverses approches de transformations du corps, différents types de « maquillage » de l’Occident à l’Océanie, en passant par l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud. En particulier, une collection exceptionnelle, enrichie de prêts institutionnels et privés, présente des objets originaires du Yémen attestant des pratiques liées au maquillage et à la cosmétique. Un projet artistique et sociologique, qui permet de s’interroger sur notre quotidien et notre époque à travers la vision des artistes sur la thématique des maquillages en tant qu’expression des identités culturelles.
Les élèves ont découvert les origines du tatouage ainsi que les significations et les fonctions qui lui sont attribuées dans les sociétés traditionnelles. Ils se sont aussi intéressé à l’évolution des techniques de marquage et ont été sensibilisés aux productions des artistes contemporains qui témoignent de la vitalité de cette pratique et de sa démocratisation. Une attention particulière a été portée au tatouage maori, traditionnel et contemporain.
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Lors d’une sortie au Musée des Arts Africains, Océaniens et Amérindiens à Marseille, les élèves ont visité notamment la salle consacrée à l’Océanie et dessiné un pendentif maori réalisé dans une calotte crânienne. Sur ce pendentif étaient gravés des tatouages typiquement maori dont les motifs inspirent aujourd’hui de nombreux artistes autochtones. Les élèves ont relevé les informations figurant sur le cartel et complété celles-ci par la lecture collective d’une page du catalogue du musée réservé à cet objet et aux significations qu’il revêt pour les Maori.
En classe, les élèves ont aussi préparé des guides d’entretien puis mené des enquêtes de terrain sous la forme de micros-trottoirs et d’interviews auprès de professionnels du tatouage exerçant leur activité dans diverses boutiques implantées à Aix-en-Provence.
Avec l’aide d’une plasticienne, ils ont créé des motifs noir et blanc faits de lignes et de courbes en s’inspirant de tatouages maori traditionnels et de leurs réinterprétations contemporaines ; ils ont aussi dessiné des motifs en couleur d’inspiration végétale en s’appuyant sur l’œuvre de Guimard. Ces recherches graphiques leur ont servi à créer des tatouages dont ils ont « habillé » des parties du corps (main, dos) de modèles féminins peints par Jean-Auguste-Dominique Ingres. Ce travail, qui s’inspire de la démarche de l’artiste contemporain Stéphane Lallemand, a donné lieu à la confection d’un livre d’art qui a été exposé au collège.
