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Pratiques et représentation de la capoiera au Brésil et en France
Thème
: Corps / vêtement / apparence
Classe : 6e et 5e/ classes de Français Langue Etrangère (FLE)
Lieu : Bibliothèque de l’Alcazar, Marseille
Date : du 11 au 15 octobre 2005    Durée : 5 jours
Enquête : entretiens auprès de capoeiristes
Restitution : rencontre-débat avec le public lors d’une démonstration de capoiera réalisée par l’association Capoeir’art
Partenaire : Bibliothèque de l’Alcazar, Marseille, dans le cadre de l’année du Brésil

Capoiera1

Cécile BENNEGENT
Capoeira, vamos jogar camara !
Une culture afro-brésilienne observée à Salvador de Bahia, Lyon
Charvet imprimeurs, 2002.
La capoeira n’est pas simplement définissable car elle est plurielle, ambiguë et complexe. Faut-il parler d’une lutte, d’une danse, d’un art martial, d’un  » jeu athlétique « , d’un folklore… ? En fait, elle est tout cela à la fois, mélange de termes qui, dans la logique cartésienne caractéristique de nos sociétés, s’opposent plus qu’ils ne s’unissent. Elle est donc une danse-lutte-jeu, belle et dangereuse, harmonieuse et violente, poétique et brutale, sincère et trompeuse, joueuse mais très sérieuse. Elle est aussi musique, chant, rythme, rituel, un langage qui permet à chacun de s’exprimer, de communiquer dans le cercle symbolique qu’est la roda. La roda (ronde) est formée par les capoeiristes qui tour à tour sont spectateurs, musiciens, chanteurs et joueurs. Le cercle est comme une scène où le capoeiriste montrera son agilité, sa ruse, en tentant de tromper son adversaire tout en jouant avec lui. Les deux joueurs sont à la fois partenaires et adversaires dans ce jeu de dialogue corporel qui laisse chacun s’exprimer à sa manière. Mais la capoeira est aussi une manière de voir le monde et de concevoir la vie. Patience, tolérance, écoute de l’autre et acceptation des différences font partie de son enseignement…

Après avoir découvert l’ethnologie et le métier d’ethnologue, les élèves se sont familiarisés avec la thématique de l’atelier en visionnant des extraits de films et en écoutant des enregistrements sonores liés à la capoiera.
A partir du fonds de la bibliothèque et de l’Internet, ils ont ensuite effectué des recherches documentaire, guidées par des quiz, sur les différentes représentations de la capoiera au Brésil en en France, notamment à Marseille : son histoire et ses valeurs (origine et philosophie), ses pratiques, des techniques et ses codes (langage, vêtements, musique, etc.).
Ils ont aussi eu l’opportunité de découvrir les instruments de musique utilisés dans la capoiera : berimbau, pandeiro, caxixi, reco-reco, agogo et atabaque. Ceux-ci avaient été prêtés, pour l’atelier, par l’association Capoeir’art qui est implantée à Marseille depuis 1996 et dirigée par le capoieriste Juruguassi Pereira Carvalho dit « Maître Juruna ».
Les élèves ont observé les instruments exposés au département Jeunesse de la bibliothèque et en choisi un qu’ils ont dessiné et décrit en détail. Pour clore l’atelier, Maître Juruna est venu faire une démonstration avec quelques élèves capoeiristes membres de son association. La démonstration était ouverte au public.

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A l’issue de cette démonstration et afin de compléter les recherches qu’ils avaient effectuées au fil de la semaine, les élèves ont interrogé les capoeristes à l’aide d’un guide d’entretien qu’ils avaient préparé. Leurs questions portaient notamment sur les caractéristiques de leur groupe, les motivations des élèves, l’ancienneté de leur pratique, leurs connaissances des origines de la capoiera et leur intérêt pour le sujet, leurs figures favorites, la signification des ceintures et des tenues, la signification des chants entonnés lors des danses, le système de niveaux ou de grades et les modalités de ce que l’on nomme le baptême.

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